Dans la loi du 11 février 2005, le handicap est désormais
défini comme « toute limitation d’activité
ou restriction de participation à la vie en société
subie dans son environnement par une personne en raison d’une
altération substantielle, durable ou définitive
d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales,
cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un
trouble de santé invalidant.»
Cette définition élargit donc la notion de handicap
et un plus grand nombre de personnes peut ainsi bénéficier
des nouveaux droits introduits par cette loi. Sont désormais concernées les personnes bénéficiaires
de l'obligation d'emploi dont la situation est précisée
aux 1°, 2°, 3°, 4°, 9°, 10° et 11°
de l’article L.323-3 du code du travail.
Les bénéficiaires de l’obligation
d’emploi concernés :
Art. L.323-3-1° - les travailleurs reconnus handicapés
par la commission des droits et de l’autonomie des personnes
handicapées, anciennement COTOREP ;
Art. L.323-3-2° - les victimes d’accidents du
travail ou de maladies professionnelles ayant entraîné
une incapacité permanente au moins égale à
10% et titulaires d’une rente attribuée au titre
du régime général de sécurité
sociale ou de tout autre régime de protection sociale obligatoire
;
Art. L.323-3-3° - les titulaires d’une pension
d’invalidité attribuée au titre du régime
général de sécurité sociale, de tout
autre régime de protection sociale obligatoire ou au titre
des dispositions régissant les agents publics à
condition que l’invalidité des intéressés
réduise au moins des deux tiers leur capacité de
travail ou de gain ;
Art. L.323-3-4° - les anciens militaires et assimilés,
titulaires d’une pension militaire d’invalidité
au titre du code des pensions militaires d’invalidité
et des victimes de la guerre ;
Art. L.323-3-9° - les titulaires d’une allocation
ou d’une rente d’invalidité attribuée
dans les conditions définies par la loi n° 91-1389
du 31 décembre 1991 relative à la protection sociale
des sapeurs-pompiers volontaires en cas d’accident survenu
ou de maladie contractée en service ;
Art. L.323-3-10° - les titulaires de la carte d’invalidité
délivrée par la commission des droits et de l’autonomie,
anciennement COTOREP, dès lors qu’elle constate un
pourcentage d’incapacité permanente d’au moins
80% ou lorsque la personne a été classée
3e catégorie de la pension d’invalidité de
la sécurité sociale ;
Art. L.323-3-11° - les titulaires de l’allocation
aux adultes handicapés.Vous pouvez dorénavant signaler de façon simple
dans la rubrique « nouveaux droits » de I-Prof si
vous êtes ou non dans l’une de ces situations. Si
vous déclarez l’être, vous pourrez bénéficier
des mesures prévues par la loi.
Quels sont vos droits ?
Afin de garantir le respect du principe d’égalité
de traitement à l’égard des travailleurs handicapés
et plus généralement des bénéficiaires
de l’obligation d’emploi, une obligation nouvelle
est introduite dans la loi : celle de donner à ces personnes
les moyens de compenser les conséquences de leur situation
particulière liée au handicap dans le cadre de leur
travail.
Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez bénéficier d'aménagements répondant à vos besoins.
La loi précise que ces mesures sont prises pour permettre
l’accès à un emploi, pour le conserver, pour
l’exercer, pour y progresser ou pour qu’une formation
adaptée aux besoins soit dispensée, sous réserve
que les charges consécutives à la mise en œuvre
de ces mesures ne soient pas disproportionnées.
• Le droit à l’aménagement du poste
de travail
Les aménagements de postes de travail consistent en des aménagements horaires propres à faciliter l'exercice professionnel ou le maintien dans l'emploi. Ils peuvent également se traduire par le financement d'un accompagnement humain (assistant) ou par l'octroi d'aides permettant l'achat d'équipements individuels.
Il est à noter qu’à présent, le refus
de prendre ces mesures peut être constitutif d’une
discrimination. Dans ce cas, vous-même ou toute association
peut exercer en justice toutes actions relatives à ces
discriminations.
• Le droit au temps partiel
L’autorisation d’accomplir un service à temps
partiel peut maintenant être accordée de plein droit,
après avis du médecin de prévention. La rémunération
est alors proportionnelle au temps travaillé.
• Des conditions avantageuses
de départ en retraite
Si vous êtes handicapé, vous pourrez, dans certaines
conditions, être admis à la retraite avant l’âge
légal, conformément aux dispositions du II de l'article 4 du décret n° 2006-933 du 28 juillet 2006 modifié : "La condition d'âge de soixante ans mentionnée au 1° du I est abaissée pour les personnels handicapés dans les conditions applicables aux fonctionnaires de l'Etat définies au 5° du I de l'article L. 24 du code des pensions civiles et militaires de retraite".
Pour obtenir de plus amples informations, adressez-vous au bureau
de gestion dont vous relevez.
Comment faire valoir vos droits ?
• Contacts à prendre
Si vous entrez dans l’une de ces catégories de bénéficiaires
de l’obligation d’emploi et que vous ayez des besoins
particuliers, déclarez-vous sur I-Prof, à partir
de l'onglet "votre dossier/situation particulière" et prenez contact
avec le DRH ainsi qu’avec le correspondant handicap de l’académie.
•
Justificatifs à présenter
Des justificatifs vous seront demandés pour attester de
votre qualité de bénéficiaire.
Considérée à tort comme uniquement nécessaire
pour trouver un emploi, la reconnaissance de la qualité
de travailleur handicapé (RQTH) peut être délivrée
pour de nombreuses maladies, y compris à des personnes
ayant déjà la qualité de fonctionnaire. Cette
reconnaissance vous sera utile pour faire valoir vos droits et
pour pouvoir bénéficier des nouvelles mesures.
Elle doit maintenant être demandée auprès
de la commission des droits et de l’autonomie des personnes
handicapées (qui a succédé à la COTOREP),
à la maison départementale des personnes handicapées.
Vous pouvez également y faire déterminer votre taux
d’incapacité et obtenir une carte d’invalidité,
qui permet de bénéficier notamment d’avantages
fiscaux (se renseigner à Impôts services 0820 32
42 52).
Un délai de plusieurs mois étant souvent nécessaire
pour ces démarches, n’attendez pas d’avoir
besoin de ces documents pour les demander, votre éventuelle
prise en charge ultérieure en sera ainsi facilitée.